Mouais. Des prothèses plus avancées ont déjà été prototypées, ça c'est vraiment pas convaincant pour moi
(le bordel pour gérer les mouvements, faut passer par son tel, une vraie connerie).
Le coeur cyber, ça ça m'interpelle plus.

Les "yeux" cyber ça fait un moment (même si la résolution est à la ramasse;), encore que ça a dû évoluer), les oreilles, avec les prothèses cochléaires, ça a sans doute été l'une des premières choses, aussi.
Après c'est vrai qu'au niveau "métabolique" et "prosthétique", on a encore du pain sur la planche.
Mais les BMI (interfaces homme-machine) sont de plus en plus développés.
Et en parallèle, on commence aussi à développement des thérapies génétiques pour certaines maladies, ou ce qu'on pourrait assimiler à du bioware.
La possibilité n'est pas tellement loin. Mais j'avoue que même en travaillant dans le domaine, ça m'interpelle niveau éthique, parce qu'on ouvre la porte à pas mal de choses, et il faut se dire que s'il y a une possibilité de faire un truc, elle sera exploitée.
Pas tant par transhumanisme que par recherche de la performance, et c'est encore moins bien.

snakeface a écrit:

La question bioéthique me fatigue à la longue (je dis pas ça pour toi, c'est bien qu'on se la soit posée un jour) mais bon, il serait quand même temps d'accepter certains fondamentaux:

-le but final: soulager, prévenir, ok, faire vivre trop vieux, au détriment des jeunes génération, et seulement en fonction des finances des payants: c'est non!




En bref, la cyber c'est PEUT ETRE l'avenir, mais pas la voie vers l'immortalité, ni vers des supers soldats, ne nous trompons pas!

Tu sens la contradiction entre

-il est inévitable également, qu'une invention soit détournée de son but premier pour le profit, et pire, pour la guerre; l'humain est fait ainsi. Il existe, et il existera TOUJOURS une phase de transition entre l'acquisition d'un savoir, et son utilisation dites "éthique"; il nous faut seulment espérer être assez sage pour survivre à cette période sombre.

et

-le progrès: ce n'est pas parce qu'on peut, qu'on doit

Parce que souvent dans la guerre, et plus encore dans le profit, "la fin justifie les moyens"?
Et puis, y aura toujours de riches mecs pour faire du lobbying et manipuler la politique pour avoir le droit d'être privilégié qui vivront le plus tard possible en bonne santé, en dépit de ton deuxième point (légalité, oui, oui...)
Et les dictateurs, ou même chefs d'états normaux...?
Et les riches mecs qui sont pas de la même culture que toi, qui pensent que ton éthique est basée sur ta culture de merde (comme tu disais, judéo chrétienne dont tu remets toi-même en cause certaines idées), tu crois qu'ils vont être d'accord?

-l'expérimentation sur l'humain est non seulement inévitable, mais nécessaire! Et il y a des volontaires, des vrais, qui ont mal, et qui sont prêts à donner leur vie, et leur coprs pour faire avancer la science, ne laissons pas la science stagner à cause préjuger judéo-chrétiens abscons!

Sans parler de religion, les questions éthiques là vont bien plus loin que le problème de morale dans l'esprit de la loi.
Le législateur prend aussi en compte les risques de dérive en regard des problèmes actuels.
Tu vois le marché noir d'organes et de médicaments qu'on a maintenant, les tests clandestins supposés dans les coins reculés ou aux législations lâches?
Imagine qu'on puisse avoir un système où on est rémunéré pour l'expérimentation (parce que si en France c'est une indemnisation, bien d'autres pays considèrent que c'est un travail), ou même sans rémunération officielle.
Tu sens pas arriver le problème d'une "prostitution médicale"? Avec les manipulations psychologiques dégueux du style "mais de toute façon on va pas vous payer, on vous soigne déjà gratos avec un truc qui coute des milliers d'euros le traitement" (si tu survis aux effets secondaires, bien sûr).

Sans compter qu'alors qu'on arrive toujours pas à se mettre d'accord sur des fondamentaux comme "Liberté Egalité Fraternité", au bout de 200 ans, en poser de nouveaux alors que la société évolue de beaucoup sur ce point avec une bien plus grande rapidité, ça voudrait dire qu'il serait encore plus difficile de choisir un consensus, l'idéologie dans la société étant de plus en plus morcelée, car au sein des religions il y a les progressistes et les fondamentalistes et les différents dogmes ne jugent pas tout pareil d'autant que les chefs ont plus ou moins vocations eux-mêmes à rester dans l'ordre séculaire ou à aller vers la modernité, voir l'alternance des idées des papes -on peut prévoir que le prochain sera sans doute pas loin de l'antéchrist par rapport aux idées de celui-ci. en dehors des religions il y a les gens qui croient en la science et les autres, il y a les politiciens qui veulent améliorer l'humanité et ceux qui voient juste leurs pots de vin, leurs voix, la ligne de leur parti ou leur idéologie perso, il y a les mecs qui voient le potentiel commercial, le pouvoir etc.
Bref, espérer un consensus sur ça, à notre époque, c'est très difficile voire impossible.
En réalité, ce doit etre une décision imposée par nos gouvernants de la même manière qu'ils ont pris une décision malgré les dissensions dans la société pour le vote des femmes, la peine de mort ou l'avortement.

Mais là encore, quels choix on va faire? Compétitivité scientifique ou garde-fous qui vont nous plomber alors qu'ils ne profitent en rien à l'éthique à ce stade, ou vrais choix éthiques éclairés?
à l'époque où les cellules souches commençaient à être sur le devant de la scène avec les thérapies géniques et le clonage, j'avais eu l'occasion de parler à un ponte du sujet, qui disait que malgré les avis du conseil dont c'était l'attribution, on avait pris les pires choix possibles pour des raisons d'opinion publiques...
Faudra voir en fonction de quoi seront prises les prochaines mauvaises décisions...

encore une couche:

http://www.futura-sciences.com/magazine … ite-49444/